LES ATYPIQUES : LES PRÉCURSEURS DU CHANGEMENT

Hypersensibles, fantasques, marginaux, anticonformistes, olibrius, solitaires, baroques, bohêmes, contestataires, extravagants, idéalistes, fantaisistes, moutons noirs, introvertis ont en commun de proposer une autre facette du monde. Ils portent souvent de nouvelles orientations en dehors de la structure existante. Ils réparent, déconstruisent, désintoxiquent, font voler en éclats certains murs pour libérer de l'espace, pour s'ouvrir à la nouveauté, pour générer du changement.

DÉVELOPPEMENT PERSONNELSOCIÉTÉ ET PHILOSOPHIE

7/12/20235 min read

L’appartenance à un “troupeau” ne rend pas heureux ; trouvez votre propre chemin et créez votre propre clan !

Le marginal est l’élément perturbateur qui vient casser un schéma erroné, dépassé ou limitant en refusant de se nier pour être ou accepté, toléré ou intégré.

Les sans voix -atypiques, ont pourtant des choses à dire, mais nous ne leur prêtons pas suffisamment l’oreille. Et pour cause, ils ne correspondent pas à ce que nous voulons entendre. L'atypique est le symbole de l’authenticité et de l'intégrité en marge des expectatives de tous.

Il est authentique à lui-même en dehors des "des-équilibres" déjà installés…. Il est alors vu comme celui qui rompt l’équilibre même si cet équilibre est malsain. Le mouton noir, l'atypique, l'original etc. est souvent un rebelle qui porte de nouveaux désirs, de nouvelles orientations en dehors de la structure existante. Les moutons noirs souvent réparent, déconstruisent, désintoxiquent, font voler en éclats certains murs pour libérer de l'espace, pour s'ouvrir à la nouveauté, pour générer du changement. De façon générale, quel que soit le nom dont on l'affuble, le déviant ouvre la voie à la libération. Il infuse un sang nouveau et donc inévitablement se heurte à de la résistance. Ces éléments disruptifs posent les jalons de la nouvelle société qui préfigure de nouveaux déterminants, de nouveaux curseurs, pour épouser les changements et les aborder avec quiétude.

Véritable acte de courage face aux pressions psychologiques et aux critiques sociales, familiales, professionnelles, ils se dégagent ainsi de la domination et du contrôle du groupe. Ils choisissent des routes contraires aux chemins tout tracé que leur réservait la famille ou la société. Ils libèrent les pesanteurs idéologiques.

Ces marginaux, moutons noirs, brebis galeuses et autres, qui s’écartent des croyances majoritaires, qui adoptent des comportements jugés divergents, sont souvent ostracisés, stigmatisés, montrés du doigt, cloués au pilori car ils cassent une dynamique engoncée dans des habitudes qui parfois ne sont plus utiles. Menaçant notre illusion de sécurité et de cohésion, ils enrichissent pourtant notre vision de la vie.

LES SERVICES D'UNE SAGITTAIRE INDÉSIRABLE

la sagittaire à feuilles flèches

On ne veut pas de moi car on me dit indésirable, envahissante, mauvaise herbe : Honnie, mal comprise, emprisonnée par une étiquette, souvent étrangère dans le milieu ambiant dans lequel j'évolue, j'ai dû développer toutes les compétences de survie sauf celle de grandir dans les rangs selon les dires de DOUGLAS LARSON.

Avec un puissant besoin d'exister qu'on veut me nier, je pousse là ou ne m'attend pas... Cela m'a permis de faire éclore ce qui était enfoui au fond de moi car : "La plupart des hommes ont, comme les plantes, des propriétés cachées que le hasard fait découvrir." Francois de La Rochefoucault.

J'ai décidé de choisir le terreau qui me convient le mieux. D'aucuns pensent que je fais de l'ombre à leur croissance alors que j'aime les interactions. Bien qu'on ait tenté maintes et maintes fois de m'arracher à ce qui me nourrit, j'ai accumulé des réserves nutritives dans mes racines pour réapparaitre de façon surprenante. Vivace et résistante à de nombreux éléments toxiques, j'espère pouvoir assumer ma fonction : celle d'épurer les idées usées. Mon caractère vigoureux fait qu'on me dit envahissante, pourtant je rends des services inestimables et j'apporte de précieuses informations sur l'état de notre sol, pour peu qu'on s'affranchisse de la sémantique, des diktats et des étiquettes. Beaucoup d'épreuves passées...Mais n'est-ce pas en se plantant qu'on devient cultivée ?

Déjà, à l'époque, les Amérindiens m'utilisaient pour soigner divers maux du quotidien, consommaient mes tubercules durant tout l'hiver, et les iroquois faisaient même de moi une décoction fertilisante pour la culture du maïs. Quant au Japon, encore maintenant, on consomme mon tubercule pour en faire un plat, le KUWAI... Je voyage, je soigne, je nourris, je favorise la biodiversité de façon saine.... Je suis la sagittaire à feuilles flèches et POURTANT ON M'APPELLE PLANTE INDÉSIRABLE.

Pour la terre, j'ai de la valeur, pour les agriculteurs, je suis une indésirable....Ainsi, l'idée que nous avons de certaines personnes, choses diffèrent de l'utilité qu'on lui attribue !

LA SAGESSE CACHÉE DES ATYPIQUES

En résumé, ces déviants nous apprennent à penser, voir, et vivre autrement en dehors des normes établies. Ils vivent en en accord avec leur identité, leur idiosyncrasie, étincelle ou perception. Leur intégrité est leur curseur !

Que nous enseignent ils? Se reconnecter à soi, être cohérent envers soi-même envers et contre tout, être cohérent envers ses propres valeurs qu'ils auront identifié ! Ces déviants implé1mentent le changement !

Je les vois comme le trait d'union entre les valeurs anciennes et les nouvelles à positionner. Une sagesse cachée sous les habits de déviants. Ils sont force de proposition pour aborder la société sous de nouveaux auspices et nouveaux prismes. L'authenticité à un prix, mais être un marginal est un privilège. Il faut s'enorgueillir d'être capable de penser différemment et de nous libérer de certaines choses :

  • Comme l’obligation d’être comme nos parents, de penser comme nos amis,

  • d’agir comme les autres attendent que nous le fassions.

  • Du doute de soi et de peur des autres

  • De la peur d'être jugé(e)

Cela nous apprend donc à être l’aise, d’avoir nos propres valeurs, d’élever la voix sur le reste du groupe. Le monde est plein de pensées différentes, d’opinions et de jugements divers. Et parce qu'iI y a autant de vérités que de personnalités, il n’y a donc pas de vérité universelle, et chacun doit être capable de s’auto- réaliser.

Cela nous enseigne enfin à repenser l'individu au centre du collectif et de l'humain et non pas l'individu au centre du consumérisme.

Tout n'est qu'une question de perspective et de perception (Ce qu’un chaman voit dans un hôpital psychiatrique - Santé Nutrition (sante-nutrition.org) ! Alors ajustons votre focale, dressons nos écoutilles et écoutons leur parole pleine de sagesse et pleine de fantaisie. Elles sauront nous permettre de retrouver notre chemin, notre identité propre. Pour aborder le changement, il nous faut donc faire un bilan de tout ce que nous avons traversé, se débarrasser du superflu, déchirer le voile de l'illusion et se recentrer sur l'essentiel. L'essentiel n'est-il pas NOUS-MÊMES ? Ne sommes-nous pas notre plus grand projet ? Nous, notre intériorité, notre individualité !

L'essentiel n'est pas ce que nous avons, ce que nous possédons, mais ce que nous sommes réellement.

Par exemple, les Hypersensibles nous réconcilient avec des notions qui peuvent devenir des forces de proposition. Ils nous questionnent sur notre degré d'empathie, sur notre responsabilité, notre propre sensibilité, sur la place que nous donnons à la compassion, à notre sens de l'écoute.

Les hypersensibles vivent souvent dans mais aussi en marge de la société. Ce ne sont pas tant des asociaux, mais ils se protègent des attaques extérieures, de l'incompréhension et du jugement des autres. Ces hypersensibles ont beaucoup de chose à offrir à leur famille et au monde.

Or, ne nous sommes-nous pas éloignés de notre sensibilité, de notre créativité, de notre intégrité, voire d'une partie de notre humanité au nom de notre sécurité, au nom du groupe, du socialement acceptable ?

LES ATYPIQUES : DOCTEURS-ES EN INDÉPENDANCE ET EN INDIVIDUALITÉ